Sancerre Monoparcelle 538 2022
Domaine Claude Riffault

« Un des plus beaux highlights de Biodyvin cette année et une énième illustration de l’intention qui guide le domaine ! Encore une fois, Stéphane Riffault frappe fort dans l’offre sancerroise ! » Chers membres, cela fait désormais quelques années que nous avons sonné l’alerte générale en évoquant les plaisirs singuliers de Stéphane & Bénédicte Riffault à Sancerre. Certains ont découvert leur fameuse cuvée « La Noue » dans leurs coffrets, un pinot en grappe entière qui avait fait vibrer les amateurs de pinots floraux et aériens. Et puis, il y a eu plusieurs autres coups de projecteur avec, à deux reprises, la mise en avant des terroirs de silex avec les fameuses « Chailloux » du domaine qui, dans des années solaires comme celles qui se sont succédées à la fin des années 2010, ont offert l’éclat et la lumière que l’on attend des beaux terroirs sancerrois ! Avec ces 2022, nous avons retrouvé la gamme du domaine avec un certain émerveillement : l’année est précoce, chaude, mais sauvée sur l’appellation par un rendement un peu plus généreux. Et contrairement à des années de profil similaire, comme 2018, on lit beaucoup mieux les strates géologiques minérales car les sauvignons ont, pour la plupart, évité de monter trop haut dans les degrés ! Lors de cette grande dégustation où la crème de la viticulture en biodynamie présente ses derniers millésimes, le domaine Riffault a brillé. D’abord sur les calcaires avec Denisottes, très en forme ce jour-là, qui livre le sauvignon dans une version mûre, pleine de notes de poire, de menthe poivrée, avec le twist de pomelos qui donne du rythme à la bouche. J’ai trouvé le vin plein de panache et proche de son socle minéral de marnes kimméridgiennes qui offre ce côté « talc de craie » sur les joues avec quelques nuances iodées. Un blanc au relief sapide, salin, qui appelle quelques préparations marines et crues, au début d’une soirée bien pensée ! Derrière, gros coup de cœur comme toujours sur Chailloux : les 60 ares de silex du domaine sur Sury-en-Vaux. Cette cuvée encaisse avec panache la dimension solaire et sèche de l’été, avec ces petites touches minérales fumées qui prolongent une petite note tropicale et un souffle chlorophyllien. En bouche, on est plus concentré que sur Denisottes avec, à ce stade, une meilleure allonge ! Bref, 2 cuvées qui boxent dans une super catégorie de l’appellation et qui sont de superbes tremplins vers ce que sont, derrière, les ultimes cuvées du domaine 469 et 538 ! 469 est cette sélection massale unique du domaine, que Stéphane a isolée afin de démontrer toute la supériorité de certains plants sur d'autres. Côté élevage, les parcellaires du domaine s'affinent sous bois, dans certains fûts du domaine Sauzet à Puligny, là où travaille le frère de Stéphane. De tels écrins ne boisent pas, mais au contraire, étirent les matières afin de rendre encore plus pure ici l'expression des calcaires qui transcendent le cépage. Clou du spectacle : 538, 0,44 hectares de terres blanches, sur dalles kimméridgiennes. Ici, le sauvignon s’efface, on ne sent que le sous-sol : la poudre de craie, la pierre humide, l’amande et les fleurs en filigrane, avec le zeste d’un pomelos ! Bouche magique de densité, de volume et d’allonge. Un vin que je mets en terme d’émotion et de plaisir, parmi le top 10 de l’appellation !

« Un domaine qui fait partie de mes « MUST » à Sancerre, parmi la dizaine de domaines que j’achète régulièrement ! Une super adresse, avec en prime de vins délicieux, des vignerons adorables ! » À l’heure où le marché du vin commence à connaître la fin d’un certain « âge d’or » commercial dessiné par l’économie post-COVID, je suis content de voir que tout le monde redescend sur terre... Les importateurs ne suivent plus comme avant, les caves ne sont plus « vides » comme avant et les prix se stabilisent enfin... On a bien cru que ça n’arriverait jamais, mais voilà, on touche au but ! Et quand on voit ce qui marche le mieux sur le site, on observe que la Loire, avec Sancerre comme locomotive, plaît de plus en plus aux membres du club. Côté prix, on est dans cet océan bleu des domaines qui, autour de 30-40€, mettent en bouteille une viticulture d’élite, des rendements maîtrisés, et beaucoup de passion. Nul besoin de casser son PEL pour s’offrir une bouteille, ni d’attendre 10 ans pour l’ouvrir. Ici, ces cuvées interpellent par leur justesse et feront des miracles à table autour de l’iode. Pensez-y pour vos préparations de fêtes et dîners bien pensés entre amis. Un beau Sancerre au début d’une belle série, ça claque toujours !