Par hasard, entre 1950 et 1960, son père alors médecin, soigne le premier maître d’hôtel de la tour d’argent, 3 étoiles michelin. Il découvre alors le monde du vin et de la gastronomie. S’installent alors les habitudes des grands dîners aux restaurants avec ses arrières grands-parents et sa passion pour les grands dîners autour de nombreuses bouteilles de vin. PDG à 21 ans, il se met à boire de nombreuses grandes bouteilles : Cheval blanc, Haut-Brion, Latour. «J’aimais bien, j’ouvrais six bouteilles à chaque repas, une démarche pour le goût du très bon mais je ne savais toujours rien».
En 1970, François achète sa maison, il y construit sa cave et commence à la remplir. En 1976, il se rend un jour chez un épicier, après la suggestion d’un ami dans le Val-de-Marne, où il goûte dans l’arrière-boutique à l’aveugle un Climens de 1923. C’est le choc, il décide alors de consacrer sa vie aux vins anciens.
Depuis, on estime sa collection à plus de 40.000 bouteilles dont 10.000 antérieures à 1945. Parmi ses records de dégustation, il aurait bu un alcool datant de 1769 et un vin liquoreux de la colline de Naples de 1780 ainsi qu’un vin antérieur à 1730. Selon Fabien Negre, François Audouze est sans doute l’un des rares individus à avoir ouvert et bu autant de vins anciens que l’anglais Michael Broadbent, célèbre expert chez Christie’s. François Audouze dit avoir dégusté tous les Yquem produits depuis 150 ans.
Selon lui, il aurait dégusté un vin datant de 1690, vendangé sous Louis XIV ! (« Il n’avait pas d’étiquette, on ne connaissait ni sa région ni sa couleur. Il a été daté à partir du verre de la bouteille. Mais ce n’est pas du vin que j’ai bu ce jour-là, c’est de l’histoire. En réalité, je suis en quête de ce qui a fait l’histoire du vin. »).