Bonnes-Mares Grand Cru 2021
Domaine Bruno Clair

« Un domaine en pleine forme, qui fait rayonner autant les terroirs de Marsannay, que des parcelles de légende comme le Clos saint Jacques ou les Bonnes Mares. Au style juteux et fin des vins du domaine, s’ajoute la chair d’un grand millésime sur 2022 ! Chers membres passionnés, ce mercredi 4 décembre est un grand jour pour Chais d’œuvre… Nous avons enfin un nouveau site internet, qui vous permettra d’avoir, nous l’espérons, une expérience utilisateur bien plus fluide et de toutes nouvelles fonctionnalités. Mais c’est un grand jour aussi pour les Burgundy lovers du club, car nous accueillons dans ce calendrier de l’AVIN, le tout dernier millésime de chez Bruno Clair, adresse illustre de Côte de Nuits que je ne me lasse pas de commenter ! Avant d’entrer dans les détails, un petit mot sur la patte et la régularité des vins du domaine. Je vous le disais l’année dernière, il règne depuis quelques millésimes, une justesse et une tenue dans les vins qui font qu’à chaque dégustation des domaines familiaux au printemps, je ressors à chaque fois subjugué par la proposition du domaine, et ce, quel que soit le millésime. Prenez 2021 ou 2017 par exemple, deux millésimes pas évidents, qui aujourd’hui rayonnent au cœur de ce style de pinots expansifs, juteux, et plein de fruits ! J’apprécie aussi beaucoup les boisés, qui au domaine, sont très discrets, même sur les grands crus ! Vous retrouverez donc ce style de pinot qui claque au premier tour de verre , au gré d'un millésime 2022, franchement magnifique ! J’aime cette vendange en Côte de Nuits, car elle combine un peu comme les 2019 de l’époque, une belle maturité à une lecture terroir respectée. Ce n’est pas qu’un millésime chaud et précoce, doué d’hyperboles sensorielles comme le furent les 2020, c’est une année où l’on retrouve à merveille les strates terroirs ! Avant d’entamer les rouges, quelques mots sur les blancs qui commencent par le Marsannay, très avenant sur ce millésime. Un blanc de chair et de parfums assez délicats, où s’invitent les agrumes et l’amande au coté d’une patine très blonde de l’élevage. Une belle entrée en matière et un des rares blancs de Marsannay qui m’inspire ! Derrière, le Morey « En la Rue de Vergy » est un de ces diamants au pays des rubis… Parcelle haut de coteau (derrière le clos de Tart), c’est un village qui pompe dans la roche mère une partie de sa puissance et de ses sels minéraux. Plus ouvragé que le Marsannay, et plus persistant, c’est un vin de grande texture sur ce millésime, qui me parait moins appuyé en boisé que les millésimes du passé. Tant mieux ! Il faudra lui offrir 2-3 ans dans une belle cave, mais c’est un flacon solide ! En rouge, impossible de manquer le Marsannay « Grasses Têtes », signature du domaine où le domaine s’est fait connaître. 2022 a renforcé les traits sur le noyau et la cerise, de ce vin qui ouvre la gamme avec panache et précision ! La suite est une série de village de très belle facture, qui débute à Gevrey, avec un flacon souriant, au juteux irrésistible sur la cerise croquante dans cette vendange. Assez immédiat, il ne triche pas sur son origine, un vrai cas d’école pour les dégustateurs en pleine formation ! Le Savigny « Dominode » est, comme toujours, un des tops de l’appellation, un vin souple, acidulé, emprunt de fleurs et d’agrumes en prime d’un fruité plus saillant que les autres vins de Côte de Nuits. En bouche, vous verrez que la persistance est au rendez-vous ! Sur Morey, vous retrouverez le très minéral « Rue de Vergy » (comme pour le blanc) un terroir qui en année chaude, tire le meilleur de cette position dans le haut du coteau. J’aime ce village qui n’est pas construit que sur le fruit, mais aussi sur la trame du sol ! Sur Vosne, le Champs Perdrix ferme cette gamme remarquable de village. On est ici juste au-dessus des grands crus du village, au-dessus du chemin qui mène sur la partie haute de la Tâche. Là encore, c’est un vin qui naît dans la roche, il est parfois un peu mince dans les années froides, mais sur 2022, il a l’étoffe en prime de l’aromatique flamboyante (poudre de cassis, épices, fleurs séchées). La gamme s’étire vers les cieux avec les légendaires Clos Saint-Jacques, d’une dimension sensationnelle sur ce millésime. Ses essences de noyau, de bois de santal, d’agrumes, de menthol, pivoine, associés à une texture à l'art dans l’univers des 1er crus, en font une quille de légende ! Le très racé Bonnes Mares (sur Morey pour cette parcelle) tient son rang parmi le trio de tête de la gamme. Le domaine possède une belle parcelle depuis 2014 (1 ha) qui livre un grand cru au minéral exacerbé et doué d’une allonge de folie ! Jeune, on peut lire à travers, mais sincèrement, la magie vient à 10 ans ! Le Clos de Bèze ferme cette série avec une profondeur aromatique qu’aucun autre prétendant de la gamme ne peut afficher. N'espérez pas l’ouvrir avant 10 ans, ce serait dommage, mais si vous tenez jusque-là, alors attendez vous à un vrai choc sensoriel. Les derniers que j’ai ouverts de ma cave personnelle étaient totalement renversants !

Bon, vous l’aurez compris à la lecture du j’aime, c’est un de nos piliers de l’offre bourguignonne, un style compris par le plus grand nombre et surtout, avec en prime sur 2022, un très grand millésime. Côté prix, ça grimpe au domaine comme partout dans la région, mais si vous ne faites pas de fixation sur le Clos de Bèze ou Bonnes Mares, toute la gamme est solide et les villages valent franchement le coup. Perso, je mise sur le Marsannay pour les beaux jours, sur le Vosne et le Gevrey pour des dîners en famille... Le Clos Saint-Jacques rejoint chaque année mes quilles de collection !