Alsace Riesling Clos Liebenberg Monopole 2020
Domaine Valentin Zusslin

« Un Clos Liebenberg transperçant, qui affiche des équilibres naturels fabuleux ! 7,5 d’acidité, 2,9 de pH, qui contrastent avec une belle maturité ! C’est Usain Bolt ! Derrière, le Pfingsberg frappe fort et rappelle qui est le patron ! On n'oubliera pas les deux parcelles de pinot du Bollenberg : Luft et Neuberg dont les reliefs rappellent de grandes signatures de Bourgogne ! » Chers membres passionnés, quelques semaines séparent ces lignes d’une belle dégustation faite à l’Atelier avec Marie Zusslin et sincèrement, j’avais hâte de vous raconter ce moment de grâce et de bonheur ! Je sais que vous êtes nombreux à suivre le domaine depuis notre « Big Bottle party » où Marie avait dégainé des jéroboams de Bollenberg 2012 et 2015 qui avaient foudroyé tout le monde ! Aujourd’hui, nous mettons le projecteur sur les derniers trésors du domaine, qui affichent une précision et des reliefs minéraux de plus en plus merveilleux. J’aimerais souligner en premier lieu le niveau du Clos Liebenberg 2020 qui pourrait faire de l’ombre à quelques grands crus chez les voisins. Fuselé comme un athlète de haut niveau, c’est un Riesling transperçant qui file à toute vitesse comme un coup de fusil dans un ciel de printemps ! Ses courbes, son pH (2,9 !) sont ceux d’une supercar. Ça file en bouche avec une race insolente et un volume impressionnant ! Marie témoignait en me disant voir « évoluer son Liebenberg », je confirme, on a changé de catégorie ! Derrière, on a pu redéguster les Pfingsberg 2018, que je vous avais déjà présentés suite à Biodyvin. Grandiose, un poil plus en chair que le Liebenberg, il rappelle que c’est lui le patron en affichant une persistance supérieure et un coffre plus saisissant ! Des essences de cédrat, de verveine, d’agrumes confits, de pêches de vignes s’en échappent. Magnifique ! En rouge, j’ai pris une grosse claque sur Luft et Neuberg ! Les premiers tirages parcellaires du Bollenberg, ont été dévoilés avec 2017. J’avais mis du temps à les comprendre à leur naissance, mais m’étais rendu à l’évidence, après quelques mois de bouteille ! Avec la belle vendange 2018, l’émotiomètre s’emballe, d'abord avec Neuberg : la face est du Bollenberg ! Un pinot pleine roche, qui met en lumière des vignes plantées en 1966 ! Égrappé à 100 %, Jean-Paul et Marie vinifient dans la trame de grands Bourgogne. J’ai adoré ce vin, en soulignant que les 10 % de bois neuf marquent moins qu’avant le profil juteux de ce pinot. Un bouquet de sureau, de mûre, de noyau s’échappe au premier tour de verre, avec quelques instances fumées. En bouche, c’est un vin qui raconte la minéralité des lieux, tout en proposant déjà une forme de plaisir charnel ! Luft derrière, est juste monstrueux… Un vin qui ne se décrit pas mais qui se déguste. Plus floral, plus expansif, plus savoureux et plus profond à ce stade, il a reçu ma note ultime ! Rien que d’écrire ceci, j’en ai encore des frissons !

Bon, difficile de rester objectif quand je parle des vins du domaine… Car j’y adore tout : la vision, Marie, Jean-Paul, les vins… Je vous invite donc à goûter, pour vous faire un avis perso, mais je tiens à vous prévenir, c’est hautement addictif !!