Histoire et style
Au début des années 90, après ses études, Jérôme Bretaudeau débute en tant que chef de culture chez Alain Gaubert à Vallet, sur un domaine en viticulture conventionnelle qui compte 25 ha. Il y restera à temps plein pendant treize ans. À la suite de cela en 2001, il reprend les deux hectares de vignes de son père à Gétigné. La commune, historiquement viticole, a vu ses vignes et ses vignerons disparaître au fil des années 80-90. C’était sans compter sur Jérôme : au fil des ans, il reprend d’autres parcelles et finit pas s’installer en 2005 sur 6 ha. Le Domaine de Bellevue était né. Il totalise désormais 15 ha sur quatre communes : Gétigné (où il est le seul vigneron), Cugand (sur l’autre rive de la Sèvre Nantaise, donc en Vendée), Clisson et Vallet (parmi les petites villes phares de la région viticole). Le terroir de Bellevue est unique, l’influence océanique joue un rôle important dans le vignoble particulièrement au niveau des maladies cryptogamiques. Les sols sont d’une diversité incroyable : quartz rose, roche volcanique (Gabbro) et sable. Jérôme Bretaudeau ne manque pas d’ingéniosité dans le vignoble et dans les chais. L’encépagement est partagé entre Chardonnay, Melon de Bourgogne, Pinot Gris, Gamay, Merlot, Pinot Noir et bien d’autres, élevage en œufs bétons et autres contenants… il est certain que ses vins ne manquent pas de caractère. Les crus du domaine sont d’une race exceptionnelle. À la fois riches, fins et minéraux, chaque cuvée surprend par son originalité. Pas de doute, Jérôme Bretaudeau est un vigneron pas comme les autres ! Les derniers millésimes ont atteint un haut niveau. La détente et l'énergie que déploient les vins sont absolument revigorants : ils proposent une définition moderne des grands Muscadets, brillant par un équilibre juste entre la maturité du fruit et l'expression minérale.
Terroir
Sol décomposé de roche volcanique localement appelé Gabbro, quartz blanc et rose.
Viticulture et vendanges
Pour Jérôme Bretaudeau, l’agriculture biologique est un mode de production basé sur l’entretien de l’équilibre naturel entre le sol, la plante et son environnement. Ceci passe par la mise en place de méthodes culturales favorables à l’activité biologique du sol, l’utilisation d’un matériel végétal adapté au milieu, la préservation de zones de végétation naturelle comme des haies et des bandes enherbées en bordure de parcelles, l’interdiction des herbicides, des engrais chimiques de synthèse, des fongicides et insecticides organiques de synthèse. Autant de mesures qui auront également des effets favorables pour lutter contre l’érosion, améliorer la qualité des eaux, préserver la biodiversité. La réussite de cet équilibre conditionne directement la qualité de la production et donc le fonctionnement de l’exploitation viticole biologique. Les vendanges sont manuelles et triées.
Vinification
Égrappage des baies, fermentation avec les levures indigènes à basse température, bâtonnage hebdomadaire. Élevage de 14 mois sur lies dans différents contenants (cuves ovoïdes, vieux fûts bourguignons...), vin non filtré et très peu soufré.