“A la régularité sans faille d’un domaine hors normes, s’ajoute la pulpe d’un millésime hors normes...Le résultat dans le verre est saisissant ! Franchement, les 2022 du domaine sont des BOMBES, pas d’autres mots !” Chers membres passionnés, nous vous l’avons précisé à de nombreuses reprises dans des j’aime j’achète enflammés : la famille Desvignes n’usurpe en rien son image de domaine " iconique " du Beaujolais et signe avec une régularité sans faille, certaines des plus belles bouteilles de la région ! En octobre dernier, j’avais eu le plaisir de me rendre au domaine, avec une poignée de sommeliers et d’agents, afin de faire un petit tour de la cave, et de mieux comprendre la vision qui forge le style de ces Morgon exceptionnels. Nous avions parlé de cet été 2022, si chaud, mais si grand « in fine », pour ces gamays qui ont profité de cette vendange sur-dimensionnelle, pour exprimer leur terroir avec encore plus de panache et de fruit. Nous avons aussi beaucoup échangé avec Claude-Emmanuelle et Louis-Benoît, de véritables crèmes dont la générosité et la simplicité saisissent autant qu’elles imposent le respect. Pour eux, la « carbo » ( méthode beaujolaise de fermentation intracellulaire) est tout sauf l’ADN historique des Crus de la région... Pas de ça chez eux donc, mais une vinification traditionnelle avec foulage, macération, fermentation et élevages en foudre... Dans les vignes, où le gros du boulot est fait, c’est là que tout se joue en fait... Louis-Benoit soulignait sa vision des dates de récoltes, où il cherche, je cite, « le mi-corps, la tension et le salin » dans ces rouges de terroir. A cela s’ajoutent parfois la magie et la grâce d’un grand millésime, comme l’est clairement 2022 ! Dans le verre, j’ai eu le plaisir de retrouver, juste avant l’été, quelques larmes de la Voûte Saint Vincent, cette cuvée qui, en 2019 et 2020, a été tout simplement un des best sellers du club... Une évidence, quand on mesure ce qu’il y a dans le verre, et le prix qui est en face... Pour rappel, cette cuvée est un assemblage de 4 parcelles autour du village qui livre, sans retenue sur 2022, le fruit juteux et scintillant d’un Morgon à se damner... A se damner oui, j’insiste, ce vin est une bombe qui livre avec panache et précision, des instances de noyau, de sichuan, de cerises acidulés qui explosent en bouche, sans tanin ni dureté. On ne tombe pas ici dans le sur-mûr, c’est le risque de ces étés secs et très chauds dans la région, au contraire, tout est lumineux, pur, et diabolique de sincérité.. Un énorme coup de cœur le jour de la dégustation ! Derrière, comment ne pas craquer face aux parcellaires : Corcelette d’abord, au tempérament trempé et racé, qui lie l’allonge d’un fruit ample et mûr, à la salinité du terroir. Un monument à attendre 5 ans, pour une explosion sensorielle digne d’un grand Gevrey. Dans Javernières, on étire les bouches, qui sont ici plus délicates, plus en parfums. On avait adoré les 2018 à l’époque, 2022 emboîte le pas avec une trame assez proche ! N’hésitez pas à l’attendre 2-3 ans, vous tomberez fou amoureux de son ambiance « pivoine-sichuan ! » On notera aussi la présence de Château Gaillard, une petite nouveauté de la gamme qui, lors d’un salon à Paris, m’avait sauté aux yeux... Là encore, on sent la patte maison, la classe d’un terroir de haut pedigree !
Aux 3 étoiles RVF et aux commentaires dithyrambiques de la presse spécialisée autour des vins du domaine, nous pourrions ajouter des applaudissements pour la régularité, le sérieux, les choix drastiques de qualité que fait le domaine. Côté prix, nous encouragions Claude-Emmanuelle et Louis-Benoit, en octobre dernier, à valoriser leurs vins comme ils le méritent... La Voûte Saint Vincent a donc légèrement augmenté mais ça reste hyper raisonnable... Les parcellaires jouent naturellement dans la catégorie des grands vins de terroir de la région et ils le valent très largement ! Mon conseil : misez sur cet immense millésime, pour des plaisirs très intenses dans quelques années !