12 vins qui sont l’essence de ce que j’aime faire découvrir… Chacun cache une histoire, une étincelle, parfois une surprise. Ils racontent de vraies success stories et des choix gagnants ! Ce sont les vins que je vous servirais si vous dîniez à la maison ! Chers membres, nous sommes le 14 février 2024 et depuis quelques heures, j’ai 44 ans ! En regardant derrière, ce sont 13 belles années qui se sont écoulées. Des années à imaginer Chais d’œuvre, à réaliser ce rêve et à le faire vivre ! Dans les 706 soirées réalisées ou dans chaque ligne écrite sur ce site, j’ai tenté de réunir ce qui, pour moi, fait du vin un produit si vibrant : de la passion, des histoires, du partage ! Afin de rendre cette journée un peu à part, l’équipe m’a demandé quels vins j’aimerais servir à des amis passionnés à un dîner, parmi nos 1000 références… Les voici ! D’abord, pas de belle soirée sans bulle, n’est-ce pas ? Si vous veniez dîner à la maison, je vous laisserais le choix : belle bulle découverte ou Champagne ? Dans le premier cas, je pointerais du doigt la grandeur des terroirs vouvrillons et adorerais vous faire déguster le Vouvray Pétillant 2014 de chez Huet ! Une merveille qui illustre le goût unique du chenin sur argiles à silex : ces sensations un peu fumées qui accompagnent une purée de coing et un soupçon de truffe… Le tout porté par une bulle fine et posée et sans dosage ! Si le Champagne venait à s’imposer, je vous parlerais du MAG 15 rosé de la maison Lenoble, rapport prix-émotion de l’année 2023 à mes yeux… Ce rosé de teinte mordorée aux essences de maras des bois et d’agrumes tire sa magie des vins tirés en magnums ! Derrière, je vous servirais un grand Riesling… Un choix logique, c’est la saison des agrumes ! Et partagerais avec vous une de ces 700 bouteilles produites dans le Rheingau proposées aujourd’hui, sur les dernières Saint-Jacques en carpaccio avec une râpée de cédrat ! L’autre choix serait le superbe blanc corse de Manu Venturi qui signe, à mes yeux, certains des plus grands blancs de l’île de beauté. Goûtez à des Clos Venturi blanc, vous comprendrez ! Mais on pourrait imaginer d’autres pépites : un des premiers Montagny de Maxime Cottenceau, ce jeune talent découvert il y a deux ans. 20 mois d’élevage en fût Chassin donnent à ses Montagny la carrure des grands blancs de Bourgogne… Dans un scénario où le printemps est en avance, je vous servirais Kamaka 2022 de Julie et Graeme Bott qui résume, à mon sens, ce que dévouement, excellence et abnégation signifient ! Ce viognier de Seyssuel raconte le travail de fou que ce jeune couple a mis en place pour replanter ce cépage sur des schistes et, surtout, le combat contre les aléas climatiques… J’aurais aussi pu vous servir l’extraordinaire Savennières de Damien Laureau qui, avec 15 hl/ha sur 2019, a isolé un concentré de pure magie : ses Champ Bourcier. Des sensations de Grand Cru dans le verre pour ce Savennières XXL né dans les rhyolites ! En rouge, je vous parlerais de ce qui, en théorie, n’est pas possible : faire des vins fins et évanescents dans le Douro… Pourtant, Dirk Niepoort l’a fait ! Son Charme est un modèle de raffinement qui touche tous les pinots lovers ! Je le mettrais en face d’un Nuits Clos des Porrets du Domaine de l’Arlot, histoire de tordre le cou à bien des a priori. Non, Nuits ne fait pas que des vins fermes et telluriques… Non, 2021 n’est pas végétal… Au contraire. Ce Nuits drapé d’une trame de grande finesse exprime à merveille ce que j’adore en matière de pinot : des fleurs, une poudre de cassis ! Et puis je vous servirais un vin d’Anne-Marie et Jean-Marc Vincent qui, là encore, raconte une success story à part. Nous étions les premiers à vous en parler aux débuts de Chais d'œuvre. Aujourd’hui, ils sont au firmament de la région ! Je vous dirais que Gravières, planté à 20.000 pieds/ha est un projet fou mais surtout un trésor qui serait vendu le double ou le triple s’il s’appelait Volnay ! On terminerait sûrement ce dîner autour d’un Montevertine, cet immense vin de Toscane que j’adore dans sa trame… C’est le Rayas de Toscane ! Si fin, si floral, si touchant pour du sangiovese ! Et parce qu’aucune soirée ne se termine sans un vin de méditation ou une liqueur, je vous servirais une de mes madeleines de Proust : un Klein Constantia, sur un soufflé aux agrumes avec quelques fruits de la passion ! Et nous referons le monde avec un peu de liqueur d’Abricot de Jean-Marc Roulot, ce nectar des dieux qui met toujours tout le monde d’accord !
Bon, pas facile de choisir parmi tous ces vins qui sont des coups de cœur récents du vignoble… On prend date pour un dîner à la maison ? N’oubliez pas que c’est la Saint-Valentin surtout, ça évitera que la journée se finisse mal !