Jeudi 2 juin 2022, Manuel, notre sommelier, Louise notre responsable relation client et Théo, notre stagiaire en CRM et achats sont à nouveau partis à la rencontre de nos vignerons afin de vous dénicher les meilleures pépites pour votre plus grand plaisir ! Cette fois-ci ils se sont rendus en Champagne. Voici le déroulé de leur journée, leurs avis et commentaires.
Louise et Théo nous racontent.
Champagne Ulysse Collin
Nous sommes reçus par Olivier Collin et dégustons en compagnie de son importateur Tchèque et de deux vignerons, propriétaires du Château de Béru à Chablis. Ulysse Collin, vignerons depuis 200 ans dans la région, tout est en extra brut, en parcellaire et en élevage sous bois. c’est le premier producteur de parcellaires de la champagne (50000 bt), nous dit fièrement Olivier devant Krug ( 25000 bt).
Nous sommes donc dans le Sézannais, le terroir le plus au sud de la champagne, la température y est plus élevée. Auparavant, c’était une qualité dite moyenne dans la région car les récoltes étaient énormes.
Mais ce temps est révolu et la région est en mouvement, beaucoup de récoltants manipulants apparaissent et de nombreux vignerons de la Côte des blancs ont des vignes dans le Sézannais.
Olivier nous montre une zone particulière sur la carte, c’est le Coteaux du Petit Morin. C’est un terroir différent, car il n’y a aucun grand cru, ni aucun premier cru. C’est intéressant de se distinguer.
Olivier a l’envie de montrer que les vins sont de qualité et qu’on peut faire de grandes choses dans des terroirs moins connus.Il nous explique que des pinots noirs y sont plantés, sur la parcelle Les Maillons. Une partie de la parcelle est gardée pour les rosés de saignée mais en 2021, il n’a pas fait de rosé car l’état sanitaire était trop risqué pour faire de belles choses.« La nature est plus forte que nous », s’exprime-t-il. Il y a eu trop d’eau, il y aurait eu un effet dilué.
Nous passons à la dégustation, Olivier nous a sorti quelques unes de ses pépites dont un Pierrières 2016, les Maillons 2013, la cuvée Enfers 2015, Roises 2014… et pour finir en beauté, un magnum de Pierrières 2008, 11 années sur lattes… l’acidité est belle et la longueur impressionnante. « C’est une tuerie ! Mon coup de cœur ! », d’après Louise.
Domaine Labruyère
Fraichement né en 2012, le domaine J.M. Labruyère est la propriété du groupe éponyme. Implanté à Verzenay, parmi les grands crus les plus reconnus de la Montagne de Reims notamment pour la qualité de ses Pinot Noir. Bénéficiant de son statut de Récoltant-Manipulant, avec toutes ses vignes en propriété, le domaine a fait le choix d’orienter tous ses efforts dans une viticulture raisonnée, vers une conversion en agriculture biologique avec une certaine inspiration Biodynamique en particulier concernant le soin des plantes par les plantes.
Nous sommes reçus par Vincent Van Waesberghe, directeur technique du domaine. Qui nous présente la direction que prend le domaine et les enjeux des deux dernières récoltes en Champagnes qui ont créé une inflation assez importante à la suite de 2 vendanges diminuées par les conditions climatiques compliquées en 2021 et par les conséquences du Covid-19 en 2020. Nous débutons avec Prologue, un assemblage de 72% de Pinot Noir et 28% de Chardonnay micro dosé en extra brut à 0,8 g/l. En ce moment le domaine sort les bases 2015, avec une belle proportion de vins de réserve, la cuvée bénéficie donc de 5 ans de vieillissement sur lattes ce qui lui confère une aromatique riche et harmonieuse en bouche. Puis, nous continuons avec Page blanche en blanc de blancs, un Brut nature plein de fraicheur et de minéralité des profonds sols argilo-calcaires de la montagne de Reims.
« Paradoxe est mon coup de cœur de la gamme », nous confie Théo. Un classique pour un blanc de noir mono cru de Verzenay, mais le secret de la cuvée vient d’une petite proportion des vins élevé avec les anciens fûts du Domaine Jacques Prieur à Meursault. On y retrouve la gourmandise des fruits rouges, une belle tension et une finale de bouche longue avec une pointe de salinité. 3 000 bouteilles seulement pour ce brut Nature base 2015.
Nous terminons la dégustation avec le rosé d’assemblage Anthologie avec moins de 3g de sucre, qui présente un superbe équilibre entre ces arômes de fruits rouges frais et une vinosité remarquable.
Domaine Léclapart
Reçus par la famille Léclapart : Carole et David. Nous retrouvons Athénais de Béru et son compagnon puis des importateurs italiens. Un moment très convivial de dégustation. Ce sont 2,75 d’hectares de vignes plantées depuis 1946 avec 80 % de chardonnay et 20 % de pinot noir. Cultivées en biodynamie dans la montagne de Reims, David Léclapart produit une majorité de champagnes Blanc de Blancs d’une grande pureté et minéralité. Le soufre est utilisé à minima, et aucun adjuvant n’est utilisé pour la prise de mousse. David Léclapart produit des champagnes basés sur la finesse, tout en élégance, et à la bulle particulièrement soyeuse. Il élabore uniquement des champagnes millésimés, non dosés, qui peuvent être considérés comme des instantanés de son terroir de Trépail. En bref, un champagne de vigneron avec du caractère, et une identité assez unique … Preuve en est, ses différentes cuvées de Champagne sont servies sur les meilleures tables étoilées de la région. Les cuvées produites par David Léclapart étant issues d’un seul cépage et d’un seul millésime, le vigneron se double également d’un esprit de poète puisque ses cuvées commencent toutes par la lettre A pour une raison symbolique car c’était pour lui le renouveau. Le plus étonnant ?! David fait ses vins dans son garage en raison de la petite production qu’il réalise.
Davis nous a fait déguster son Blanc Coteaux champenois marqué par son originalité et son côté boisé. Puis nous passons à ses cuvées signatures don L’amateur 2019, assez sauvage mais frais et vivant, L’artiste 2013 en moitié cuve moitié barrique avec une belle amplitude fraîche et citronnée. Puis nous finissons la dégustation avec la cuvée Apôtre 2014.
Domaine Savart
Frédéric Savart est la crème de la crème des vignerons champenois. Basé au nord de la montagne de Reims dans le village d’Écueil en premier cru, Frédéric cultive ces vignes dans le respect de la nature et vinifie ses raisins dans le but de préserver l’expression du terroir la plus pur possible.
Mais là ou Frédéric s’illustre le plus, c’est dans la gestion des vinifications sous-bois, grâce à la complexité de ses contenants tant en volume qu’en tonnelleries. La maîtrise de l’oxydation est impressionnante, elle vient exhausser les arômes caractéristiques d’Eceuil sans tomber dans l’exhibitionnisme. C’est cette griffe de Frédéric qui va permettre l’élaboration de vins si singuliers et identitaires qui procurent un ressenti et des émotions exclusives.
Nous commençons avec l’Ouverture base 2018, « l’entrée de gamme » assemblée avec beaucoup de vins de réserve pour produire une bulle de précision, fine, posée, saline, qui contraste à merveille avec un jus teinté de coing, de pomme au four et de fruits secs. Ensuite le parcellaire Le Mont Benoît est impressionnant de complexité, aussi travaillé sous-bois en demi-muids (fûts de 600 litres) qui s’appuie sur la vinosité des pinots, sans trop les basculer dans l’oxydatif. « Le tirage sous liège est un détail que j’apprécie particulièrement, car on offre à la bulle, une finesse supplémentaire à mon sens, et un univers plus complexe », partage Théo. Mais la quille de la journée restera l’autre mont de Frédéric, le Mont des Chrétiens, avec un blanc crémeux, et souple, façon Meursault auquel on aurait fait subir une champagnisation. Les notes de poires fraîches, de fruits de vergers et d’amandes accompagnent une bulle ultra fine et un dosage très léger. Son esprit aérien, svelte, et digeste évoque un champagne d’extrême raffinement ! »
Voilà, vous savez tout sur notre sortie en terre champenoise ! Nous espérons que cet article vous a plu. Pour être informé de toute notre actualité suivez-nous sur nos réseaux et devenez membre du club gratuitement.