La semaine dernière, nous vous avions partagé un article sur Vinapogée, le salon des vins matures, qui se tenait ce lundi au Pavillon Kléber. Au cours de celui-ci, Chais d’oeuvre tenait un stand et Manuel Peyrondet tenait une masterclass sur le thème suivant : « Evolutions ». Retour sur cette journée véritable ode à la maturité et à la patience.
Evolutions, une Masterclass animée par Manuel Peyrondet
La maison de Champagne Bollinger
« Avec le temps, les plaisirs se dessinent, quels que soient les vins ». C’est sur ces mots que débute notre Masterclass « Evolutions« . Celle-ci s’ouvre avec un Champagne Bollinger, millésime 2008. Pour Manuel, on est face à « un athlète assez dingue« . Le millésime est bien mûr mais équilibré. La prise de mousse est fine et ouaté. En fait, ce que Manuel aime particulièrement avec cette cuvée, c’est qu’on y retrouve vraiment le style Bollinger. On est face à un grand terroir, un pinot mûr mais frais. Coup de cœur de Manuel et, selon lui, la plus grande année de la maison. De façon générale, 2008 est selon Manuel le millésime qui remet de l’élan dans toute la région Champagne.
On passe ensuite au millésime 2002, le « meilleur ambassadeur de la table« . Ce champagne « super gastronomique« , possède une grande dimension vineuse. On est ici sur des notes un peu plus exotique, des nuances plus automnales de châtaigne et de truffe noire qui rappellent bien la puissance du pinot noir.
Manuel conclue cette dégustation de champagne Bollinger sur ces notes : « promettre c’est bien, prouver c’est mieux, et c’est le cas ici. Sans le temps, il n’y a pas de magie. «
Domaine Paul Jaboulet Ainé, Chevalier de Strerimberg en Hermitage blanc
« Evolutions » se poursuit avec les vins du Domaine Paul Jaboulet Ainé. Nous vous parlions notamment des grands vins de terroir produis par la maison grâce à Caroline Frey lors de notre allocation de décembre. Manuel introduit cette seconde partie de la masterclass en rappelant les fondements de l’AOC : l’AOC, c’est de base l‘aptitude des vins à vieillir. C’est exactement ce qu’incarne la cuvée Chevalier de Sterimberg : un vin complexe et capable de se minéraliser dans le temps.
On commence avec la cuvée 2017. Pour Manuel, on est ici face au vrai dessin d’un grand millésime. C’est un vin patiné, mais sans lourdeur. On a des notes d’acacia, de chêne et de pêche de vigne. Cette bouteille fait preuve d’une belle fraîcheur qui n’annonce pas un côté écrasant. On sent un futur crémeux.
Un invité de la masterclass souligne que malgré le réchauffement climatique, on reste avec ce vin sur quelque chose de très aérien. On sent toute l’influence des sols calcaires qui confèrent aux vins largeur, épaisseur et sapidité.
Le millésime 2009 offre une comparaison intéressante. Niveau robe, la couleur est plus teintée. Le vin a gagné en profondeur, avec des notes d’infusion rappelant les herbes aromatiques, la cire d’abeille et le miel. C’est un vin sapide, salivant et capiteux. Manuel, en tant que bon sommelier, aime particulièrement quand vins et aliments se rencontrent à table. C’est pourquoi il propose l’accord suivant : une pomme de riz de veau avec des carottes confites ou encore un gibier à plumes. En fait, ce vin relèvera tout son potentiel à un moment du repas « où on boit moins mais où on apprécie confort et complexité. »
En rejoignant le club Chais d’oeuvre, vous pouvez commander ces vins et vivre vous aussi une véritable expérience de deégustation !
Château Phélan Ségur
On conclue cette masterclass avec un grand domaine de l’appellation Saint-Estèphe. Pour Manuel, « s’il y a bien des vins qui savent prouver la vertu du temps, c’est les vins de Bordeaux, et particulièrement ceux de la rive gauche. » Avec ses vins, le Château Phélan-Ségur montre toute la richesse du merlot et s’illustre aussi avec le cabernet sauvignon.
On commence par le millésime 2016. Pour Manuel, « 2016, c’est 2010 en mieux ! » 2016 offre déjà un bouquet dense, avec beaucoup de jeunesse aromatique. On est sur un vin bien mûr et puissant.
Enfin, notre masterclass se conclue avec le millésime 2005. Cette cuvée offre une belle robe aubergine, avec un bouquet qui a su garder le fruit. On sent ici le cassis en marmelade. Petite pointe personnelle, Manuel apprécie de ne pas retrouver de côté végétal, dont il est peu friand.
Avec ces deux millésimes, on est sur « des athlètes de haut niveau« .
Déjà, c’est la fin de cette masterclass. Avec celle-ci, on comprend bien toute l’importance que prend Vinapogée comparé à d’autres salons : un vin doit être bu au bon moment. A son apogée.
A l’année prochaine pour la 6ème édition ? En attendant, si vous souhaitez vous aussi découvrir ces vins, rejoignez le club Chais d’oeuvre !