Depuis quelques semaines, la canicule et la sécheresse frappent les vignes françaises, au grand désarroi des viticulteurs. Après une année 2021 marquée par d’intenses gelées printanières, les domaines sont désormais mitigés pour la récolte de 2022 en raison des conditions climatiques.
Sécheresse et canicule : des vendanges précoces
Placée sous le signe d’une sécheresse historique, l’année 2022 est l’illustration parfaite du réchauffement climatique sur nos vignes. Les vendanges s’annoncent une nouvelle fois précoces. La chaleur a fait transpirer la vigne et a accéléré la maturation des fruits, obligeant les vignerons à commencer leurs récoltes plus tôt que la normale. Dans plusieurs bassins viticoles, les premiers coups de sécateurs ont déjà une à trois semaines d’avance alors qu’il y a 40 ans les vendanges se faisaient autour du 20 septembre.
Avec les fortes chaleurs, la vigne, bien que résistante, puise profondément dans ses racines à la recherche d’eau et si ce manque devient trop élevé, la vigne arrête de nourrir ses feuilles et ses fruits afin de se maintenir en vie. C’est ce qu’on appelle le « stress hydrique ». Les arômes, normalement créés plus tard, n’ont dès lors pas le temps de se développer dans le raisin causant une perte de la qualité du vin. De plus s’il fait trop chaud, les raisins montent en degrés d’alcool, devenant trop élevé pour le consommateur. Outre la qualité, la quantité inquiète également. Les raisins n’étant pas gorgés d’eau, la quantité de vin va alors fortement diminuer avec comme résultat des volumes très faibles.